| odessa | | Membre | | 151 messages postés |
|  Posté le 24-12-2005 à 12:04:41   
| Grève à l’université
Depuis samedi dernier, à l’initiative de l’Organisation nationale des étudiants algériens (ONEA), le centre universitaire de Aïn Defla est en grève.
Des banderoles accrochées un peu partout, des revendications écrites collées aux murs, les salles de cours fermées : voilà le spectacle constaté dans l’enceinte de la cité. Des étudiants rencontrés devant l’entrée principale nous ont fait part de leurs revendications, à savoir l’insécurité au sein de l’université, l’insuffisance de transport et l’absence de structures pour les loisirs : (foyers, internet, etc.).
Dimanche dernier vers 14 heures, un début de dialogue s’est instauré en présence du représentant personnel du wali qui a souhaité que quelques membres des plus représentatifs soumettent leurs doléances. Lundi, le chef de l’exécutif s’est déplacé à l’université et a demandé aux étudiants, réunis dans l’amphithéâtre, de désigner des représentants pour trouver des solutions à leurs problèmes mais la rencontre n’a pas eu les résultats espérés. Les étudiants maintiennent leur grève jusqu’à l’obtention des 29 points inscrits sur la feuille de doléances. De notre côté, nous avons contacté M. Benabed, recteur et M. Saâdi, directeur des œuvres universitaires. Ils donnent ici leurs avis :
M. Benabed : «Les arrêts des cours sont illégaux car il n’y a pas eu de préavis de grève. Pour la sécurité, les travaux de renforcement de la clôture ont commencé. Quant aux loisirs, le matériel d’équipement pour le foyer ainsi que l’internet viennent d’être réceptionnés. Croyez-moi, ce n’est pas facile, nous luttons quotidiennement pour rendre la cité plus accueillante. A ce jour, nous attendons avec impatience le recrutement d’autres, travailleurs car avec seulement 34 agents, c’est très insuffisant».
M. Saâdi, directeur des œuvres universitaires : «Les étudiants ignorent le règlement. Le droit au transport concerne les étudiants qui résident à plus de 50 km et aux étudiantes à plus de 30 km. A ce sujet, nous avons effectué des démarches pour avoir dix bus supplémentaires afin de régler définitivement la question du transport. Pour les bourses, plus de 700 étudiants ont reçu leurs avis, mais il reste une cinquantaine dont les dossiers sont incomplets».
Mais la grève n’a pas cessé, et mercredi dernier, une autre organisation a pris le relais pour bloquer les cours : le responsable de l’Alliance pour la rénovation estudiantine nationale (AREN), nous explique : «Depuis le mois d’octobre nous avons envoyé 19 demandes pour expliquer nos doléances, mais à ce jour, personne ne veut nous écouter». Ce mercredi, il y a toujours grève et les étudiants et étudiantes déambulent à travers l’universitré sans but précis.
Notons que le centre universitaire comprend sept organisations estudiantines.
24-12-2005
Hadj-Mohamed
LA NOUVELLE REPUBLIQUE, 24/12/2005
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